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Eté 2025
 

 

Il y a eu l’automne, l’hiver puis le printemps dans l’atelier à l’étage. C’est l’été et les peintures sont descendues dans la pièce du bas. Le moment est venu d’assembler ce qui est né au fil du temps, de composer avec les murs et la lumière. Dans la cour, la végétation a fait son travail, les deux espaces se rencontrent.

 


Pour faire entrer les grands arbres inspirants, il a fallu s’approcher au plus profond de leurs frondaisons, se glisser dans les ramages, se faufiler entre les branches, prendre le souffle des troncs et broyer en écho les pigments sur la palette. Ils sont là maintenant : le tilleul de l’hôtel-Dieu d’Arles que Van Gogh regardait déjà, le chêne du Goyen et les petits chênes disparus de Pors Cad, le figuier de Gênes, le hêtre de Kerlaouenan, les arbres du jardin botanique de Palerme. Les feuilles bruissent encore et si vous plongez dans la peinture, vous pourrez peut-être entendre le troglodyte de la corniche, le bouvreuil de la montagne de Locronan, le moineau de l’île de Sein et même les oiseaux d’Assise, à condition que le merle de la rue du Couëdic leur laisse la place. 

 


Des arbres et des oiseaux bien réels ont inspiré le travail de Vonnick Caroff mais dans sa maison-atelier, se concentre aussi son histoire de l’art, faite d’œuvres de toutes les époques qui ne cessent de l’inspirer, cette histoire bien vivante dans sa mémoire et dans son corps, toujours prête à être convoquée lors de l’effectuation de ses propres peintures. 

 


Elisabeth Pasquier

 

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